" La dimension paysagère est aujourd'hui un constituant essentiel de l'architecture contemporaine. La nature a toujours eu la capacité d'infiltrer l'architecture, et l'inverse est vrai. Constater que les phénomènes de végétalisation et de minéralisation sont récurrents dans les projets laisse à définir les provenances idéologiques : peut-on parler d'architecture écologique ? Quel statut a la nature dans l'architecture ?
Les projets sur lesquels nous travaillons développent, à chaque phase, une approche sensible du contexte, à la manière d’un archéologue de la terre ou d’un artiste : prélèvements de matériaux sur le site, photos, manipulations, telle une conception biologique et cumulative du paysage.
L’architecture est constituée comme le paysage ; de couches, de strates, d’épidermes dont il faut souder la mémoire. Retrouver cette mémoire et les failles qui la nourrissent, conduit l’architecte à concevoir chaque projet dans un mouvement de déploiement, de fluidité, ininterrompu entre son ancrage dans un site précis et sa réalité constructive.(...)
Chaque projet joue sur l'oscillation entre naturel et bâti, par renvoi permanent de matières, de formes, l'un ne prenant jamais le dessus sur l'autre : on ne peut donc parler ni de camouflage de l'architecture par la nature (ou le paysage), ni d'instrumentalisation de la nature par l'architecture. Tout est question d'aller-retour entre le vrai et le faux, le lisible et l'opaque, le caché et le manifeste.
L’architecture est constituée comme le paysage ; de couches, de strates, d’épidermes dont il faut souder la mémoire. Retrouver cette mémoire et les failles qui la nourrissent, conduit l’architecte à concevoir chaque projet dans un mouvement de déploiement, de fluidité, ininterrompu entre son ancrage dans un site précis et sa réalité constructive.(...)
Chaque projet joue sur l'oscillation entre naturel et bâti, par renvoi permanent de matières, de formes, l'un ne prenant jamais le dessus sur l'autre : on ne peut donc parler ni de camouflage de l'architecture par la nature (ou le paysage), ni d'instrumentalisation de la nature par l'architecture. Tout est question d'aller-retour entre le vrai et le faux, le lisible et l'opaque, le caché et le manifeste.
La nature n'est pas un alibi esthétique ou idéologique qui viendrait parer, orner l'architecture. La modernité a coupé l'homme de sa culture ambiante, il est nécessaire de recréer un lien entre l'homme et son contexte.
D’après Alice Laguarda