E x t i m e (journal)

mercredi 18 décembre 2013

Amour véritable

"C'est le propre de l'Amour véritable : laisser une personne être ce qu'elle est vraiment."

Jim Morrison

jeudi 12 décembre 2013

Bunker




J'ai eu beau chercher, quoi de mieux intégré au paysage qu'un bunker ?






Toujours installé dans un lieu stratégique.
Et qui dit lieu stratégique implique vues imprenables.
Qui n'a jamais rêvé de voir sans être vu ?






Et un abri indestructible.






Un lieu de solitude aussi.
Propice à la méditation.

L'architecture devrait s'inspirer du bunker...





J'aime les cabanes aussi, mais à l'inverse, elles sont forcément éphémères...mais on en reparlera...








vendredi 6 décembre 2013

Nid (s)




 

Patrick Dougherty
Installation pérenne dans le parc historique du château de Chaumont sur Loire.

Photographies Août 2013.








A première vue, un nid unique, monolithique. Illusion.

On s'approche, on s'imisce dedans. Un tunnel? Illusion.
Une succession de nids.
Des cadrages sur le paysage.
On passe ou on reste?








Mandela

« Nous ne sommes pas encore libres, nous avons seulement atteint la liberté d'être libres. »
 Nelson Mandela

dimanche 1 décembre 2013

Manoli


 Pierre Manoli, sculpteur 1927-2001



Citations:
 
« ... la matière est une amie et non quelque chose à dominer. »
« L’art n’est pas un luxe, c’est vital. Chacun porte la puissance en soi. Et c’est pour cela que l‘art est universel.... Les objets d‘art ne sont pas l’art. »
Manoli, 1986

« ... on ne crée rien, tout existe, on matérialise seulement les choses avec notre intelligence, notre sensibilité, notre culture et notre éducation. Quand la chose est sortie, c'est la naissance et là, le mot « créativité » rassure, nous servons à quelque chose. »
Manoli, 1991


Les trapézistes
« Il n’y a pas « une » forme d’art, il ne faut pas dire non plus qu’il n’existe que sept arts. Il existe une infinité d’arts. L’art est une rencontre. Les idées viennent vers nous. On capte les idées. »
Manoli, 1992

« Tout est rencontre, rien ne se décide, ni ne se crée. »
Manoli, 1993

« Je transmets mes émotions à travers la sculpture, je donne et je reçois beaucoup.
Ma sculpture est un cri... »
Manoli, 2000


« L’art, c’est la vie et c’est grâce aux rencontres qu’il y a de la vie. » Manoli, 2000


Les acrobates

Les trapézistes








vendredi 29 novembre 2013

Bulles

Pffff....

Regardez cette flopée de bulles
qui s'élancent dans le vaste monde.
Elles divaguent dans l'air
poursuivant lentement leur ascension.
Certaines d'entre elles, trop lourdes de savon
éclateront dans une eau d'artifice,
tout au début de leur vie
Bap! comme ça!
D'autres, par leur parcours
raviront nos regards éblouis d'enfant.
enfin, certaines,
plus rares,
s'envoleront haut, très haut,
jusqu'à ne plus les voir.
Au-dessus de la mêlée, celles-là.

Les bulles de savon.
Nos vies.
Chacun sa bulle,
et les rencontres dans tout ça ?

Il y a des bulles jumelles qui, collées l'une à l'autre
se déplacent, pour seul lien la fine membrane de savon
qui les unit et les sépare.
Parfois l'une éclate, l'autre survivant, après ce soubresaut.
Mais qu'ont-elles échangé de leur gémellité?

Il y a celles qui se rencontrent.
Bam! leurs ventres rebondis s'écrasent l'un contre l'autre, puis, par effet d'élasticité,
se repoussent, s'éloignant l'une de l'autre.
Qu'ont-elles échangé pendant ce bref instant?
Un choc!

Il y a celle qui se pose sur une surface lisse...
de la sphère ne reste alors qu'une demie ...un hémisphère .
Une autre se pose juste à côté, tout près.
Et là, incroyable, comme une aspiration, une attraction magnétique,
elles se rejoignent et s'unissent
pour ne former plus qu'une.
Mais une demie-sphère + une demie-sphère cela reste une demie-sphère, plus grosse,
qui jamais ne redécollera, ne retrouvera sa liberté...

Au fonds, elles aiment la solitude, les bulles,
elles aiment se faire admirer,
avec leurs reflets irisés.

Elles aiment voir le monde et le refléter, déformé.
Elles aiment la liberté.
 C'est beau les bulles en liberté!

Rare phénomène de la bulle dans la bulle.
L'avez vous remarqué?
Comment l'interpréter?
Bulles de savon- Whitechapel
Photographie d'ISIS, 1950

C'est fascinant les bulles connectées.
Celles qui, agglutinées, ont décidé de ne pas voler
et change la perception qu'on en a
puisqu'ensemble, elles forment une mousse,
drôle de société en vérité.
Lorsqu'elles auront toutes éclaté
Ne restera que la trace de leur existence
des cercles blancs, sans relief
ultimes traces d'air soufflé!

Alors que les bulles envolées
éclateront dans le ciel étoilé,
n'auront rien laissé
que le souvenir du bonheur procuré!

L.
3/10/2013


jeudi 28 novembre 2013

Couple en CDD (1)

Concept séduisant que celui du Couple en CDD.

Certains spécialistes disent qu'après le coup de foudre, l'amour dure 3ans ( le temps physilogique à l'homme -en tant qu'animal- de rencontrer, de s'accoupler, de faire un petit et d'attendre que ce petit sache se déplacer et s'alimenter seul )


Passé ce laps de temps ?..


Alors pourquoi pas un CDD avec reconduction tacite. Ou fin de contrat de fait, sans cris, sans pleurs, sans heurts. On s'aime, on se quitte.


Toute la vie en serait bouleversée : moins de pression et plus d'intelligence pour faire des projets à moins longs termes qui du coup emprisonneraient moins. Permettrait de garder une certaine indépendance, liberté  mais aussi de conserver des relations plus saines pour "l'après"... pas de culpabilisation de la séparation.

Et puis éviter les routines, les habitudes qui font qu'on ne voit plus l'autre.
et puis la possibilité de changement, la possibilité à chacun d'évoluer selon ce qu'il est.

Bien sûr cela suppose une vision très différente de la famille qui ne serait plus un schéma classique papa-maman-enfants sous un même toit, "pour le meilleur et pour le pire".


Garder que le meilleur de l'Amour.


Eviter le pire.


CDD, CQFD


Couple en CDD (2)
Couple en CDD (3)

dimanche 17 novembre 2013

mercredi 13 novembre 2013

In-dépendance


"Aussi longtemps que nous ne nous sentons pas dépendre de quelqu'un ou de quelque chose, nous nous estimons indépendants "

Friedrich Nietzche

Possession

"Toute possession dépossède : on perd le respect"
Inquiétude d'un biologiste, Jean Rostand


« La forme la plus extrême de la possession : la destruction. »
Gaëtan Brulotte


« Ma femme ! Qui a inventé cette possession ridicule ? »
Extrait de Journal d'un jeune marié , Roger Fournier


« Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter que l'on étouffera le feu avec de la paille. »
Proverbe chinois   


Et JJGoldman le chantait dans Appartenir:
"Mon doudou, mon chéri
Mon amour
Mon amant, mon mari
Mon toujours
Des mots si doux
Mais qui m'effraient parfois
Je ne t'appartiens pas

Des mots si chauds
Mais à la fois si froids
Je n'appartiens qu'à moi"
             

                    

Fidéli(t)é (1)

N'est-il pas (encore ) plus difficile d'être fidèle à soi-même plutôt qu'à l'autre ?

dimanche 10 novembre 2013

Corps






Keith Haring,
photographié en 1986 par Annie Leibovitch














Anthropométrie de l'époque bleue
9 mars 1960
Yves Klein  -  photographie de Harry Shunk


Envol

"Un homme dans l'espace ! Le peintre de l'espace se jette dans le vide" 
















Yves Klein ,
photographié par Harry Shunk - 1960

A ma place

Zazie & Axel Bauer

A ma place

vendredi 8 novembre 2013

Traces

"L'essentiel de l'art involontaire se résume en un mot court et consonant, un mot de sous-bois lorsque l'empreinte dans l'humus est encore une énigme : traces.
La rencontre avec l'homme, l'homme absent, se fait par les traces de son savoir-faire et de sa négligence.
Un oubli sur le sol : ce ticket de métro parisien dans la jungle de Ramona-fane quelque part à l'autre bout du monde, juste derrière le buisson, là.
Maîtrise et abandon, distraction naturelle de tout individu pour l'oeuvre qu'il laisse en passant.
Les traces finissent toujours par disparaître mais elles inscrivent leur histoire dans celle plus générale de l'évolution. Elles fomentent un génome.
Ce sont les étapes anodines d'un paysage."

Traité succinct de l'art involontaire , Gilles Clément

Rencontre (1)


"Le thème de la rencontre de la ville est donc très lié à celle de la rencontre en ville.
Nous pouvons l'observer de plusieurs points de vue. Le premier c'est celui de Michel Certeau, lorsqu'il nous dit, dans L'invention du quotidien , qu'il faut redescendre du World Trade Center, oublier le plan géométrique qui exprime les contraintes du réseau et retrouver au ras du sol ( j'ajouterais dans les couloirs du métro) la liberté de ce qu'il appelle "les réthoriques piétonnières".
Nous pouvons, dans les villes où l'on marche encore composer nos promenades comme on écrit un livre.
Le deuxième point de vue, c'est celui du surréalisme et de l'attente romanesque: toute déambulation, se donne plus ou moins consciemment comme objet la rencontre d'un autre ( de la même manière que tout texte qui s'écrit suppose la possibilité d'un lecteur )...."

L'impossible voyage, Marc Augé

dimanche 3 novembre 2013

Amour d'enfance

On se souvient tous de notre (nos) amour(s) d'enfance...
Pourquoi ce plus ancien amour reste-t-il gravé dans notre mémoire?
Amour dit "non consommé", platonique  (terme d'ailleurs galvaudé), parfois non exprimé... juste ressenti, mais en tout cas partagé.
J'aimerais retrouver l'intensité de cet amour si "pur", c'est-à-dire exempt des stéréotypes  qu'on nous impose en matière d'Aimer.
On confond tout : amour n'est pas sexe, amour n'est pas couple, amour n'est pas promesse, amour n'est pas appartenance ou exclusivité,...


Amis

Où sont passés mes amIS ?
AmIS...
mais oui, les gars où êtes vous?
copains d'enfance , de promo, potes de soirée, ...
Pourquoi, passé un certain âge ou plutôt un certain statut -  être en "couple"ou pas (ne pas être en couple est, au passage considéré suspect, passé un certain âge  justement!) ; donc pourquoi l'amitié femme - homme n'est plus possible?

Ah! mes amis, j'aimerais vous revoir sans être suspectée par vos copines, vos compagnes, vos femmes...

Mais l'amour se confond avec la possession , la possession est jalousie.

Les filles peuvent dire "je vais à ma soirée copines", les mecs "je vais voir mes potes" sans que ça pose le moindre problème (pour la plupart des gens).
Pourquoi une nana ne dirait pas à son compagnon "je passe la soirée chez un ami, à demain! " ?
Pourquoi un homme ne dirait pas "j'ai une copine qui vient à la maison ce soir "?

Et moi, quand je dis que je ne suis pas jalouse, pourquoi je suscite l'interrogation?

Aimer est-ce emprisonner l'autre ? le posséder sans partage.
Le mensonge, la culpabilité, la frustation font alors (bon) ménage dans le ménage...


La Pisseuse

La pisseuse Pablo Picasso

Quelle liberté !

Soulever sa jupe.
Se pencher un peu en laissant entrevoir négligemment un sein (ou deux)
Et faire pipi là, sur le sable.
Par fausse pudeur, se retourner pour voir si on est observée.

Moi je me serais tournée vers la mer, mais bon...

Hommage à cette peinture qui montre une Femme se soulageant avec un tel naturel ; ça rétablit un peu d'équilibre avec nos amis les Hommes...!




samedi 2 novembre 2013

Vagabondage

"Pour rouler au hasard, il faut être seul. Dès qu'on est deux, on va toujours quelque part"

Alfred Hitchcock

vendredi 1 novembre 2013

Prince charmant



En rentrant chez moi ce soir, mon prince charmant m'attendait...
 
Bon OK, une vilaine sorcière m'avait précédée ... et la limace a dû y laissé sa peau-ou sa bave !
 
Le problème , c'est que, j'embrasse pas...!!!
 
Comment font-elles ces jolies princesses des contes de notre enfance pour déposer un baiser sur la bouche de ces affreux batraciens? Elles se croient dans Kô Lanta ou quoi?
Et plus profondément, quel sens à tout ça? quel est le message subliminal ?
Tentative de réponse: avec beaucoup d'abnégation on peut changer un homme en prince charmant.
Alors, ça va continuer de coasser dans mon jardin, car je m'oppose à l'idée d'oubli de soi, de renoncement à ce que l'on est, à ses valeurs, pour un autre, que de toute façon on ne changera pas.
 
L'amour, selon moi, ce n'est ni se sacrifier, ni modeler l'autre. C'est peut-être juste être bien soi-même avec l'autre qui est lui-même. L'amour, ça ne se trouve pas, ça arrive. C'est d'avoir réussi à se rencontrer...
 
 
 
 



Mouche

Savez-vous qu'une mouche survit au micro-ondes ?

Transparence


Mot à la mode. Attitude très "politiquement correcte".
Mais être transparent c'est aussi être insignifiant, non?



En architecture, la transparence est plutôt considérée comme un atout. 


On donne à voir plus loin, on ouvre des perspectives...voilà ce qu'on dirait pour vendre le concept. Mais dans la réalité, les vitres sensées être transparentes, ont parfois un effet miroir, nous renvoient notre propre reflet...on se voit soi-même là où l'on pensait voir ailleurs. C'est drôle, c'est un peu comme une mise en abyme.

Et bien moi, je revendique le jardin secret, que l'on cache derrière de hauts murs non par pudeur, mais juste parcequ' il y a là quelquechose d'excitant de garder pour soi .
 
D'avoir encore ce pouvoir de s'appartenir.
De ne pas tout dire ( ou de tout dire mais pas aux autres !).
De ne pas tout montrer.
 
Mais aujourd'hui, le journal intime est remplacé par le blog...
Partageons, partageons, mais anonymement alors!

lundi 28 octobre 2013

Friche

"La friche est à la nature ce que la liberté est à la création"

"La friche agit par surprise, en douce et se venge avec vivacité de l'absence prolongée du regard. Avec exubérance, elle unit les territoires, efface les talus, marie les bosquets. L'artiste agit aussi par surprise - le départ d'un trait ne prévoit pas forcément son aboutissement, les différents lieux du dessin se combattent plus qu'ils ne s'harmonisent...et l'épiphanie du paysage est à la hauteur du désarroi."

"La friche autorise toutes les audaces de la création, le rêve de tous les jardins."

Eloge de la friche  François Béalu-graveur, Gilles Clément-jardinier paysagiste, 1994.

dimanche 27 octobre 2013

Sensation


Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud

Photographie de L.