E x t i m e (journal)

jeudi 31 juillet 2014

Tiers Paysage (3)







Photographe : Alexander Gronsky
" Né en 1980 à Tallinn en Estonie, Alexander Gronsky a débusqué les aspects les plus champêtres de la banlieue de Moscou. Un territoire déglingué à la Mad Marx, habité avec une liberté déconcertante par une population qui a trouvé son jardin d’Éden au pied de sa barre HLM. 
Après la chute du mur de Berlin, une petite révolution iconographique est passée inaperçue : photographier un territoire jusqu’alors frappé du sceau du secret militaire était devenu possible. Les personnes – héros, hommes politiques ou gens du peuple –, sujet principal d’une photographie de propagande essentiellement tournée vers la presse, s’éloignaient du cadre au profit d’un paysage postsoviétique, fort de 22 millions de kilomètres carrés d’un univers dystopique."
Rédigé par Olivier NAMIAS 
Publié le 04/04/2014 dans D'A


Photographies tirées du site : 

vendredi 25 juillet 2014

Fidéli(t)é (2)

La fidélité ! ... Je crois qu'elle est une des innombrables manifestations de l'instinct de propriétéNous nous débarrasserions de bien des choses si nous n'avions peur que d'autres les ramassent.
Le Portrait de Dorian Gray (1891)
Citations de Oscar Wilde

" La Fidélité! ... je crois qu'elle est une des innombrables manifestations de l'instinct de propriété.
Nous nous débarasserions de bien des choses si nous n'avions peur que d'autres les ramassent "

Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, 1891.

jeudi 24 juillet 2014

Phase (être en)




Quantité ω + α (ω étant la pulsation, le temps et α une valeur dite « phase à l'origine ») dont le cosinus donne le mode de variation d'une grandeur sinusoïdale.




En phase :

 

se dit de deux ou de plusieurs phénomènes périodiques qui, à tout instant, varient de la même façon. Deux fonctions sinusoïdales sont en phase lorsqu'elles sont minimales ou maximales aux mêmes instants.



Le tout, pour vivre (bien) ensemble serait donc d'être en harmonie
donc en phase
question de "base", de pulsation et de temps. 




Phase critique, terminale, transitoire, initiale.
Phase diurne, obscure, solide, liquide, vapeur.
Phases progressives.
Phase d' angoisse, de stagnation.
Phases de Vénus, de Mars.
Phases de la Lune.
Phases du cycle ovarien.
Phase d‘un mouvement périodique.
Phases d‘un composé 
chimique.
Phases d‘une chose en évolution, d‘une maladie, d‘une action.
Phases d‘une opération, d‘un match, d‘une évolution.
Phase qui commence, se termine, se réalise.
Phase qui relie une borne au point neutre.
Angle de phase.
Changement de phase.
Discriminateur de phase.
Différence de phase entre deux mouvements de même période.
Loi des phases.
Maniaco-dépressif dans sa phase maniaque.
Malade en phase terminale.
Mouvements de même période en phase.
Mouvements de même période en opposition de phase.
En phase.
En phase avec une personne, le monde.
Constituer une phase.
Contenir plusieurs phases.
Entrer dans une phase.
Être dans une phase.
Être en phase.
Être en phase avec quelque chose ou quelqu‘un.
Être composé de phases.
Être en opposition de phase.
Former une phase.
Observer les phases d‘ une évolution.
Passer par une phase.
Rester en phase avec quelque chose ou quelqu‘un.
Se remémorer les phases de quelque chose.
Se trouver dans une phase.
Sortir d‘ une phase.
Traverser une phase.


S’« autoengendrer »

"Le bonheur, selon moi, c’est la capacité à être en harmonie avec soi-même. Ainsi, le bonheur d’un nourrisson n’est pas le même que celui d’un polytechnicien, qui est différent de celui d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer. Tous peuvent être heureux, mais à leur façon, dès lors qu’ils créent les conditions en accord avec ce qu’ils sont. Or, je pense que, chaque fois qu’il y a souffrance dans l’inaction, nous entrons dans un processus d’élaboration et de création de soi : nous pouvons réfléchir, nous fabriquer, développer nos centres d’intérêt… On s’« autoengendre » chaque fois que l’on s’ennuie. C’est pour cela que ça rend heureux."
Patrick Lemoine"S'ennuyer quel bonheur"



jeudi 17 juillet 2014

Réinterroger l'habituel

"Réinterroger l'habituel"

Sou FUJIMOTO  architecte
















Final Wooden House,
Japon, 2008
photographies : Iwan Baan






mercredi 16 juillet 2014

Molecula de glucosa expandida





Damian Ortega

"Molecula de glucosa expandida" : capsules de bouteilles et fil de fer 

Chrysalis III



Feuilles de bois  placage cerisier et peuplier



Avec la puissance de calcul des ordinateurs actuels, les architectes et designers contemporains s'emploient à générer des productions en s'inspirant vivants codés par l'ADN. Andrew Kudless est ici inspiré par les sédimentations calcaires des balanes, crustacés qui vivent en agrégats denses et se reproduisent simultanément. Le déploiement, l'enroulement en hélice et la surface parsemée d'excroissances, d'arêtes, de creux et de replis illustrent une nouvelle façon de penser l'ingénierie architecturale.

Hundertwasser (2) «Ton droit à la fenêtre – Ton devoir d’arbre »

Son engagement écologique caractérise bien le peintre Hundertwasser, il réfléchit très tôt à l’impact écologique de la vie urbaine, sur le traitement des déchets. Au cours de sa vie, il plante plus de 100 000 arbres de part le monde.
Dés 1958, il écrit son « Manifeste de la moisissure » à travers lequel il s’oppose à la ligne droite, à l’architecture fonctionnelle. La moississure fait éclater les lignes droites dans la maison.
Puis il complète sa théorie avec
«Ton droit à la fenêtre – Ton devoir d’arbre ».


L'œuvre de Hundertwasser prend une nouvelle ampleur lorsqu’il décide de passer à la pratique architecturale. En tant qu’architecte, son travail est en quelque sorte une application directe de ses toiles dans la réalité. On retrouve dans ses constructions ses principes les plus importants : dominance de la nature, importance de la couleur, refus de l’uniformité, rejet de la ligne droite.

Hundertwasser se considère comme un médecin de l’architecture à laquelle il rend sa santé par les courbes de ses bâtiments. Il embellit, transforme plein de bâtiments existants parmi lesquels une usine d’incinération, une aire d’autoroute, un village thermal, une église…Il conçoit l ‘habitation comme une ouverture sur l’extérieur d’où l’importance des fenêtres et des couleurs sur les façades.
Pour lui, chaque habitant a le droit de peindre sa fenêtre de la couleur qu’il veut et d’en décorer l’extérieur de la fenêtre aussi loin que sa main tenant un pinceau peut aller.


Il crée des immeubles avec des arbres locataires qui s’acquittent de leur loyer en apportant oxygène et bien-être aux habitants ; des toits recouverts de verdure et de végétaux. Il encourage les ouvriers à être créatifs, à trouver de nouvelles idées.


Hundertwasser (1)
Hundertwasser (3)

dimanche 13 juillet 2014

Bernard Tschumi

 " Dans l'idée de notation, il y avait deux choses différentes. La première était une question de langage : si vous voulez changer quelque chose, il faut parfois changer la manière d'en parler. Quand Wittgenstein et Jameson parlent de la prison-house du langage, c'est parce que si l'on utilise des axonométries en architecture, inévitablement nous allons avoir des œuvres qui procèderont des axonométries. Par conséquent, il faut se poser la question de la langue qu'utilise l'architecte. C’est la première question, valide encore aujourd'hui lorsque l'on travaille en numérique. L'utilisation du numérique va-t-elle nous permettre de changer l'architecture, ou va-t-on refaire la même chose mais en ajoutant des surfaces à double courbure ?

La notation vise également à documenter ces aspects qui n'avaient jusque-là pas été mis en avant dans l'architecture, c'est-à-dire le mouvement des corps dans l'espace, l'action, les conflits. Quand on est architecte, on reçoit des programmes avec tant de mètres carrés de ceci ou de cela. Ces mètres carrés reflètent des raisons souvent culturelles. La littérature se situe directement dans la culture qui, elle, va influencer notre manière de penser. Je me suis dit : « Au lieu de donner des mètres carrés à mes étudiants, je vais leur donner des extraits de textes. » […] 


 Un jour, je tombe sur deux petits ouvrages intitulés Film Form et The Film Sense d’Eisenstein. Pour les besoins d'Alexandre Nevski, il imagine un mode de notation où sont inscrits parallèlement les cadrages, les mouvements de la caméra dans leur propre temporalité, la musique et le mouvement des acteurs. Un peu comme une partition musicale. Ce fut une révélation parce que c'est une manière très organisée de parler d’architecture, non seulement de l’espace en plan ou en coupe, mais également à travers le mouvement des corps dans l'espace. C'est-à-dire en ajoutant une dimension qui rende compte de la réalité complexe de l'architecture. […] "


Extraits de l'entretien de Bernard Tschumi avec Frédéric Migayrou et Aurélien Lemonier, commissaires de l'exposition qui lui est dédiée au
 Centre Georges Pompidou - 30 avril / 28 juillet 2014

Ah ! l'armoire en bois massif des grands parents ...


Amélie :
"Je suis allée voir le médecin. J'étais enceinte. Quand il m'a annoncé la nouvelle, j'ai fait semblant d'être heureuse... comme il se doit. Puis je suis rentrée chez nous. Je n 'ai rien dit à Armand. J'aurais aussi bien pu lui dire, mais j'ai choisi de ne rien dire. J'ai pensé à nous deux, à notre histoire. J'ai continué à me taire. Je me suis posée un tas de questions. Est-ce que j'aimais Armand ? Est-ce qu'avais envie d'avoir un enfant de lui ? est-ce que j'avais envie d'avoir un enfant ? Est-ce que j'étais capable d'aimer quelqu'un ? Je savais répondre à aucune de ces questions. Je me suis détestée pour ça. Armand ignore qu'aujourd'hui je suis allée à la clinique. Il ne sait pas ce que je viens de faire. " 

Armand :
" Je voyais bien que depuis quelque temps ça n'allait pas. Amélie n'était plus que l'ombre d'elle même. Je l'ai questionnée un peu plus formellement que d'habitude. Je voulais savoir ce qui nous arrivait. Elle s'est mise à pleurer. C'était la deuxième fois que je la voyais pleurer. Et puis, elle m'a tout raconté. Elle m'a demandé si j'aurais voulu le garder. Ce n'était pas la question. La question c'était pourquoi elle n'avait rien dit ? Elle savait pas pourquoi. elle savait plus rien. J'ai crié que c'était dégueulasse d'avoir fait ça, elle a continué à pleurer. J'ai tapé fort contre l'armoire en bois massif de ses grands parents, j'avais très mal au poignet, euh, je lui en voulais, j'en voulais à l'armoire, j'en voulais à ses grands parents. Je suis parti. J'ai marché pendant deux heures. Et puis la nuit a fini par tomber. "

Arman Hors saison , film de Sébastien Betbeder .2013. (version courte de : 2 automnes 3 hivers)