E x t i m e (journal)

dimanche 28 décembre 2014

100

Pour ce cent(ième) article de l'année 2014, ce sera sans. / Néanmoins, sans sang, l'hémoglobine c'était au 99 /

 Juste la mer et le ciel, pris en photo aujourd'hui même. 
                                   À  l'année (toute) prochaine ! ...



jeudi 18 décembre 2014

Instant


« Le temps n'a qu'une réalité, celle de l'instant. Autrement dit, le temps est une réalité resserrée sur l'instant et suspendue entre deux néants. »

Gaston Bachelard,
 L'intuition de l'instant.

samedi 13 décembre 2014

O in motion

"Ce à quoi ressemblent nos corps et comment ils interagissent avec le monde structure nos manières de penser" Georges Lakoff

Il faut savoir naître à chaque instant. Si vous voulez devenir un grand danseur, le but n'est pas de viser la performance ou l'esthétique.
Il faut avoir le courage de ne pas aller vers la performance. 
Il faut avoir le courage de pouvoir accueillir tout ce qui peut se produire, tout ce qui est potentiel (...) 
le o in motion c'est le courant porteur dans lequel on se sent quand on réalise des choses sans effort, léger.

Miles davis disait" n'ayez pas peur des fausses notes, elles n'existent pas" En réalité, toutes les "erreurs" sont un futur qui essaie de se manifester. Et c'est ce que les danseurs essaient de trouver. Nous, ce qu'on se dit c'est qu'on danse avec le chaos...

Extrait de la conférence  "Vous êtes tous danseurs, mais vous l'ignorez" de Ucka Ludovic Ilolo 

dimanche 7 décembre 2014

Envergure/Tension - Rupture/Relâchement

La danse c'est beau quand il y a de l'envergure, de la tension et du relâchement après la rupture.
L'instant magique est celui d'avant la rupture (du mouvement poussé à l'extrême).

Comme un fil qu'on étire, étire, étire et qui, suspend le temps, juste avant qu'il ne rompe.
Et là, il cède, il lâche et se lâche dans un mouvement fugace et complexe décrivant des courbes folles et aériennes.



« Je veux chercher le mouvement jusqu’à la limite, comme un funambule, marcher sur le fil. Cette sensation du vide : où est-ce que je ne suis plus rien ? Je le recherche, peu importe avec qui je travaille. »  Louise, danseuse, compagnie Lalala Human Steps.

vide - déséquilibre - (en)vol ...

Une notion de risque en quelque sorte.

Edouard Lock, chorégraphe : « Un jour, on fera des chorégraphies sans gravité et on se demandera comment on arrivait autrefois à créer des chorégraphies où chaque saut entraînait une chute.»


Lorsque la sculpture, l'architecture ou la musique y parviennent aussi ( à ce quatuor : envergure - tension - rupture - relâchement) ça remue les tripes, forcément ( force aimant ! )



[Edouard] Cook (Américain) dans le saut à la perche, 1er août 1908 [J.O. de Londres] : [photographie de presse] / [Agence Rol] - 1
Edouard Cook, saut à la perche, 1er août 1908 [J.O. de Londres]




Racines

Comment voulez-vous que j'ai les pieds sur terre ?
Mes racines sont dans l'eau ! 



mercredi 3 décembre 2014

Le geste primitif de l'enfant de 3ans1/2 ...



"une maison" selon J., 3ans 1/2" décembre 2014
Cairn de Barnenez, chambre funéraire 4500 av. J.-C.
nota : malgré les 6500 qui les séparent, une troublante ressemblance ... dessin réalisé "à l'instinct" sans aucun lien (photo ou in situ) avec le monument. 

Lien : le geste primitif de l'architecte

lundi 1 décembre 2014

Lisière


La lisière c’est la zone de frottement entre deux espaces.


En général, c’est une limite entre forêt et champ. Au loin fermant l’horizon : la forêt, et en avant la zone défrichée pour être cultivée. Le champ est lumineux. La forêt c’est l’obscurité, l’habitat des « génies de la forêt », la zone où on rejette des craintes, des peurs et des pierres.



J’ai toujours été fasciné par ce type de paysage. Quand on est au bord d’un champ on peut apprécier assez facilement les premières dizaines de mètres parce qu’on peut se projeter en parcourant cette distance. Après c’est une étendue indéfinie. On ne retrouve visuellement quelque chose de palpable qu’au niveau de cet écran qui vient fermer le paysage. J’ai toujours pensé que la vie consistait à avancer dans cet espace et à découvrir petit à petit en avançant dans une étendue indéfinie la matérialité des choses. Et puis on arrive au bout, dans un « au-delà ». La disparition.



Un jour une amie architecte m’a dit que la lisière peut aussi être parcourue en la longeant, comme un funambule. L’image m’a beaucoup plu et je me suis imaginé sur un câble tendu juste à la lisière de la forêt, avec un balancier permettant de me maintenir l’équilibre. Un côté du balancier se trouve dans le grand jour et l’autre dans l’obscurité. J’avance porté par l’ombre et à la lumière



Ce qui évoque la peinture de Rembrandt. En effet, ce qui fait la lumière très particulière de ses œuvres, c’est une façon (avec une technique très originale) de faire vibrer de la lumière dans l’ombre et d’introduire de l’ombre dans la lumière. On n’est loin d’une dialectique simpliste.




LISIÈRE

Extraits d’un entretien de Jean-Pierre Brazs


" Je m’intéresse aux limites plus qu’aux choses ou aux lieux eux-mêmes. Aux limites et aux liens : il m’arrive souvent quand j’interviens dans un lieu de créer des passerelles avec d’autres interventions dans d’autres lieux. Ce qui est entre les choses, les lieux, les mots, est peut-être plus intéressant que les choses elles-mêmes. "



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Talvera 1, 1987